Notre Projet

Lors de notre entrevue le 16 mai 2019 au Vicariat de Wavre, nous avons présenté le document suivant à Mgr. Hudsyn.

Ce document présente une ébauche d’alternative au projet présenté par l’évêché et la Fabrique lors de la réunion du 3 avril 2019.
Nous estimons le projet décrit ci-après plus crédible, plus responsable et plus adapté au Spluc et au Parvis Notre-Dame.
Nous présenterons d’abord le projet pastoral en tant que tel, ensuite à tour de rôle, l’aspect financier, l’aspect urbanisme et sécurité, et enfin l’aspect patrimonial.

Le projet pastoral

Nous nous sommes interrogés quant au projet pastoral à mettre en place. Plusieurs idées se sont présentées à nous (…).
Puis finalement, nous nous sommes dits que le projet pastoral était là simplement devant nos yeux, il nous était pour ainsi dire donné :

  • RESTAURER l’EGLISE DU SPLUC, tant au sens matériel que spirituel,
  • et mobiliser autour de ce projet les paroissiens, les riverains, susciter des bénévoles, des bienfaiteurs, des donateurs, fédérer un maximum de gens autour de cette idée de restauration
  • et par là même réveiller les croyants, incroyants, pratiquants, non-pratiquants, riverains, nivellois de tous bords, et toute personne de bonne volonté.

Nous allons retrousser nos manches et nous mettre en chemin, comme des pèlerins : informer, fédérer (entre autres les incroyants, non pratiquants du quartier), récolter des fonds, appeler les bonnes volontés, susciter les corps de métiers, réveiller les talents cachés, réparer, nettoyer, plafonner, peindre…
Certains s’occuperont de l’intendance pendant que les autres réparent…
Le tout dans la joie, la bonne humeur, et avec une bonne dose de courage !

Voir s’il est possible de trouver une collaboration avec une / des écoles / organismes de formation dans le domaine de la construction et/ou de la réinsertion sociale.

Voir avec les prêtres s’il est possible pour eux d’organiser conjointement une pastorale, un enseignement chrétien

  • sur la théologie du travail ou quelque chose du genre,
  • sur le bénévolat, sur le don de soi, sur le partage, la générosité, le bien commun,
  • sur la valeur du patrimoine et de la transmission par ce biais,
  • sur une encyclique qui traiterait de ce genre de sujets, etc…

« Allez vers les périphéries » : les périphéries sont aussi tout près de nous et souvent nous ne les voyons pas : parmi nos paroissiens, parmi les riverains, parmi les gens qui vont nous aider parce que l’on va susciter leur aide. Ce projet pastoral de restauration permettrait de faire se rencontrer tous ces gens, de les faire participer à un projet concret.

L’écologie intégrale de « Laudato Si » :

  • matériellement, il est plus écologique de restaurer que de détruire et reconstruire.
  • en référence au canon 1222, CIC/1983, et en maintenant notre église, l’on évitera ainsi aussi au bien des âmes de subir les dommages qui seraient provoqués en cas de désacralisation, voire au pire de démolition.

Canon 1222, CIC/1983

  • §1. Si une église ne peut en aucune manière servir au culte divin et qu’il n’est pas possible de la réparer, elle peut être réduite par l’Évêque diocésain à un usage profane qui ne soit pas inconvenant.
    L’église ne pose aucun danger pour les fidèles, et elle peut être réparée.
    L’église est vivante, il y a de l’assistance aux célébrations et une vie paroissiale autour. Notre église sert au culte divin.
  • §2. Là où d’autres causes graves conseillent qu’une église ne serve plus au culte divin, l’Évêque diocésain, après avoir entendu le conseil presbytéral, avec le consentement de ceux qui revendiquent légitimement leurs droits sur cette église et pourvu que le bien des âmes n’en subisse aucun dommage, peut la réduire à un usage profane qui ne soit pas inconvenant.
    Il n’y a aucune autre cause grave à invoquer, les paroissiens ne veulent pas de cette désacralisation, et il serait risqué et hasardeux d’affirmer que le bien des âmes ne subisse aucun dommage en cas de désacralisation.

Ce projet pastoral va dynamiser la paroisse, le quartier, la ville.

Tout le monde sera content : cette pastorale va susciter des amitiés, du vivre ensemble, des conversions, le bâtiment et le patrimoine seront sauvegardés, les coûts seront moindres, la paroisse reste en place, elle ne disparaît pas.

Tout en même temps, nous chercherons des opportunités pour rentabiliser l’occupation du bâtiment :

  • Ouvrir davantage l’église à des activités (non inconvenantes) : concerts, expositions, spectacles, activités sociales, … comme cela a déjà été le cas de nombreuses fois.
  • Partager avec l’une ou l’autre communautés chrétiennes (africaine, polonaise, protestante, araméenne, libanaise, syrienne, …) qui cherchent des lieux de culte : pourquoi ne pas leur céder l’église à certaines heures ? Cela procède de l’oecuménisme.
  • Mettre en place une adoration tous les jeudis dès la fin de la messe de 8h du matin jusqu’au soir 22h, avec engagement des personnes pour 1 heure à tour de rôle. Une liste est déjà en train d’être complétée.

En bref, ce projet de restauration est en fait une réelle opportunité pastorale, qui redynamisera la paroisse, le quartier, la ville par la création de ponts, de vivre-ensemble.

Vous avez une paroisse vivante, volontaire, une communauté, une église, un quartier. Qu’aurez-vous au Petit Baulers ? Une antenne en périphérie au détriment d’une paroisse au coeur de la ville. Comme dit l’adage : « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ! »

Vous avez une paroisse, qui ne demande qu’à vous aider aussi pour l’élaboration du projet au Petit Baulers et pour la restauration du presbytère rue de Namur.

Aspect financier

… Le Spluc a été majoritairement érigé par des dons et financements des paroissiens (terrain, tombola, collectes, etc…)

Pour rappel, avec quels deniers cette église a-t-elle été construite ?

  • Donation de terrain par les frères Demulder (à la Fabrique et à la Ville)
  • Construction : 159.420 fr
    • Participation de l’État à hauteur de seulement 1/6 (soit 26.500 fr) après moultes allers-retours et refus
    • La commune n’a donné qu’1/10 des 100.000 fr initialement projetés (soit 10.000 fr)
    • Tout le reste :
      • Souscriptions et dons particuliers 53.000 fr
      • Part de la Fabrique 15.000 fr
      • Matériaux vieille église et terrain 8 ares : 22.000 fr

Respect des donateurs.

… Le clocher avec toiture en cuivre et le porche, ont réalisés plus tard => apparition de crevasses, stabilisées depuis. Les repères installés ne montrent plus aucun déplacement depuis leur installation!

… Les collectes pour travaux Spluc sont toujours importantes, jusque 1400 €.

… Beaucoup de personnes font savoir qu’elles sont prêtes à faire des dons et à prêter leur concours pour la réalisation de travaux divers (électricité, chauffage, maçonnerie, etc.), plusieurs ont demandé le numéro de compte des Amis Du Spluc, des dons dans un tronc ont déjà été faits spécifiquement pour la restauration.

… Restauration de certains éléments par un appel à des mécènes (autel St Joseph, chemin de Croix).

… Levée de fonds pour restauration de l’église : financement participatif sur Internet (financement participatif chrétien CredoFunding).

… Relancer un culte particulier dans le SPLUC ? (Le 13 septembre 1874, Victoire Ladrière, âgée de 47 ans et paralysée depuis 12 ans, fut guérie miraculeusement devant la statue de Notre-Dame du Sacré-Coeur, en l’église Saint-Sépulcre).

… Les travaux peuvent être réalisés par tranches, en fonction des besoins et des moyens de financement !!! Cela avait déjà été proposé par l’architecte en 2008.

Nous nous sommes permis de revisiter le devis 2008 des travaux de restauration (voir en annexe le devis revisité). En lieu et place du montant annoncé de 1.000.000 €, nous obtenons plutôt un montant de l’ordre de 460.000 € pouvant se faire en plusieurs phases. (NDLR du site : nous ne publions pas ce devis sur le site par respect de confidentialité)

… Chauffage OK

… Toiture OK, hormis – quelques solins qui n’ont pas été placés par faute de la faillite de la société en charge des travaux, – et descentes sous-dimensionnées.

… Electricité = juste quelques petites modifications et mise en conformité. Plusieurs paroissiens (un électricien agréé et professeur d’électricité, un électricien industriel A2, un ingénieur civil électricien, un paroissien… qui a déjà installé toute l’électricité de sa maison et du château de ses parents avec l’émerveillement du contrôleur) sont prêts à s’investir et sont décidés à rénover gratuitement l’entièreté de l’installation électrique, en ce compris la rénovation de tout l’éclairage pour mettre en évidence tous les beaux aspects du bâtiment.

… Plafonnage à refaire
Un paroissien a déjà à disposition deux grosses machines à projeter.

… Peintures à refaire
Les paroissiens vont se mobiliser. Des corps de métier peuvent nous mettre à disposition une nacelle.

… Contrairement à ce qui a été annoncé lors de la réunion, la construction de quelques appartements en plus rue de Namur PEUT permettre le financement d’une nouvelle chapelle au petit Baulers mais aussi supporter une partie des travaux du SPLUC (renseignements obtenus près de l’ex-échevin des cultes).

… Panneaux solaires sur versant Sud de la toiture (très bonne orientation, pas d’ombrage, total 623 m²), pour alimentation de l’église et revente à fournisseur.

  • (Nef droite : 358 m² → prenons 255 m²
    Bas-côté droit : 115 m² → prenons 68 m²
    Transept droit avant et arrière = 2 * 75 m² → prenons 2 * 34 m²
    Soit un total de 391 m²
  • Engie :
    • 1 maison 10 panneaux sur 17 m² = 2,6 kWc
    • 23 maisons : 230 panneaux sur 391 m² = 60 kWc
  • Solvari :
    • 1m2 produit 100kWh/an – 1kWc <> 850kWh/an
    • 1 ménage 3500kWh/an <–> 4kWc * 5…8 m2/kWc = 20… 32 m²
    • 391 / 20 … 32 = 20 … 12 ménages
  • 12000€ pour 3kWc, environ 240.000€ pour l’installation)

… Pour la construction au Petit Baulers, pourquoi ne pas faire participer toutes les 8 fabriques, pourquoi seulement la fabrique du Spluc ? Elle a déjà par le passé entièrement supporté tous les coûts de construction de l’église Ste Thérèse. Il est question de solidarité inter-paroissiale !!!
Pas de sacrifice d’une d’entre ellles au profit des autres. Ne tuez pas la poule aux oeufs d’or !!!

Urbanisme et sécurité

Nous vous invitons ici à lire le texte écrit par un riverain Ingénieur des Mines suite à la réunion du 3 avril.

Selon cet ingénieur donc, il faut s’attendre à des nuisances dans un rayon de 500m…

Il faut savoir que la rivière de la Thines passe sous l’église et poursuit son chemin rue du Déversoir… Avant la construction de l’église, il s’agissait de marécages où les enfants faisaient du patin à glace l’hiver.

Si démolition de l’église il y a pour construction d’appartements, cela devrait se faire en tenant compte de contraintes telles que le coût serait multiplié par trois… sans accroc. Il faut un entrepreneur qui puisse garantir la stabilité de toutes les maisons pendant et après les travaux (garantie décennale) en plaçant des repères dans environ 700 maisons…

De plus, préalablement à la vente, la fabrique sera tenue de faire exécuter divers forages d’analyse des sols et sera tenue solidairement responsable avec l’entrepreneur des éventuels dégâts occasionnés par ces travaux (même après la vente).

Vu l’état du sous-sol, il n’est évidemment pas possible de réaliser des parkings souterrains sans entraîner un énorme surcoût… de toute façon même si des places de parking sont prévues au rez-de-chaussée seulement, cet espace immobilier va diminuer le parking et augmenter l’encombrement en surface au grand dam des riverains et aussi de la Ville…

Avec le projet de restauration de l’église, nous proposerons bien évidemment à la Ville une réflexion sur les aménagements à réaliser autour du bâtiment avec par exemple la proposition de créer deux fois 15 places de parking de chaque côté (Nord et Sud) et une zone de dépose devant l’entrée. Un éclairage extérieur revisité de l’église devra aussi permettre une revalorisation de tout le parvis Notre-Dame.

Patrimoine, vitraux…

En 2001, une demande de classement a été introduite en bonne et due forme auprès des autorités compétentes. Selon une source bien informée du CdH, le dossier et un avis d’enquête est actuellement chez le Ministre de tutelle René Collin. Il attend la destination réservée au SPLUC, votre décision. Vos décisions, et donc vos responsabilités, sont corrélées !!!

Outre les vitraux dus au peintre-verrier Camille Ganton-Defoin, maître reconnu nationalement (Notre-Dame du Sablon et Église Saint-Jean-Berchmans à Bruxelles) et internationalement, il y a aussi les éléments suivants :

  • les tapis de carrelage variés ‘Boch frères de Maubeuge’ qui recouvrent le sol
  • l’orgue
  • la chaire de vérité
  • le maître-autel
  • les autels adjacents
  • le chemin de croix
  • les confessionnaux
  • les stalles
  • les sculptures
  • les chandeliers

dont certains sont l’oeuvre de Laurent Delvaux, enfant du pays et Nivellois de coeur, reconnu nationalement et internationalement !!!

Bref du « mobilier » qui sera bradé après la vente de l’église, comme de vieilles bondieuseries. Cela est totalement inconvenant, choquant, offensant.

De plus, l’église est une oeuvre d’art en elle-même ! C’est la plus imposante église construite à l’époque dans ce style en Belgique. Avec ses 3 grandes rosaces, elle est unique !

Prendre le risque qu’elle soit détruite en fin de compte serait un crime contre l’humanité, tout comme cela a été le cas avec la Maison du Peuple de Victor Horta, à Bruxelles, démontée, disséminée puis perdue à jamais. Une perte pour l’humanité, la honte sur la Belgique et ses dirigeants de l’époque !!!

En conclusion, nous réitérons notre demande toute légitime :
• 1. la garantie formelle que toute activité visant à la vente ou à la préparation de la vente soit gelée, suspendue, arrêtée pour une période de 5 ans
• 2. que les paroissiens puissent prendre part activement à la recherche et à la mise en oeuvre d’une autre solution plus responsable : une solution pastorale spécialement adaptée au Spluc et alentours et une solution financière pour la restauration de l’édifice.

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