Retour sur le compte-rendu de la réunion du 3 avril

Revisite du compte-rendu de l’évêché à propos de la réunion du 3 avril.

→ !!! AVERTISSEMENT !!! : si le contenu, ou la manière dont les choses sont dites dans le texte en rouge blesse qui que ce soit, qu’on veuille nous en excuser. L’intention ici n’est pas de blesser mais de faire avancer le débat.

Vicariat du Brabant wallon – Service du temporel
Rapport de la session d’information du 3 avril 2019.

Et la CONCERTATION initialement annoncée, où est-elle passée ???

Explication du processus qui doit permettre
à l’Évêque de prendre sa décision

Objectif manqué. On n’a pas compris comment la décision va se profiler. On nous a dit que l’évêque ne sait pas encore, mais qu’il va décider.

Institut de l’Enfant-Jésus – Nivelles

Mot d’accueil et prière, par Monsieur l’abbé DEMOITIÉ.

Intervention de Monsieur Christian KRÉMER (modérateur de la réunion) :

→ Indépendance du modérateur annoncée depuis janvier, mise à mal du fait que Mr. KREMER est le prédécesseur de Mr. Temmerman au temporel du Vicariat !

 Il s’agit de donner des informations et d’entendre les réactions ; c’est donc une réunion d’échanges.

→ Ah ! on pourra donner son point de vue !

Il faudra aussi envisager la suite à donner à cette réunion.

→ Tout à fait, nous sommes impatients de savoir quelles suites seront données.

 Quelle que soit la décision prise, elle provoquera beaucoup de tristesse ; il faut donc s’orienter vers le futur.

→ Non non, si l’on préserve le Spluc, la plupart des gens seront contents !

 Il n’y a pas de solution universelle : c’est un problème local, qu’il faut résoudre localement.

→ Pas si sûr. On commence à se rendre compte tout de même qu’il y a une tendance au replis, et à la fermeture des églises en force ! Le problème est probablement beaucoup plus universel et profond qu’il n’y paraît.
Sommes-nous seuls à être confrontés à ce problème ?
●La vente du Spluc est-elle la première d’une longue liste dans la région de Nivelles ?
●Autres paroisses, églises en BW ?
●Opacité des Fabriques d’Eglises ?

 Il faut enfin tenir compte de la réalité dans une optique citoyenne.

→ Oui, certainement ! Le culte de plus de 50 % des gens nécessite tout de même qu’on s’y attarde un peu plus et qu’on y investisse les moyens.

Il y a 50% de catholiques à Nivelles : « Monsieur le Bourgmestre, ne négligez pas cette part importante de l’électorat (peut-être le vôtre ?) ! »

« Monsieur le Doyen, ne prenez pas argument du chiffre supposé faible de la pratique pour accepter de subir les réductions de subsides qu’on pourrait vouloir vous imposer. Revendiquez fièrement ce chiffre de 50% de citoyens nivellois de confession catholique ! »

4% de pratiquants ? Chiffre trompeur… qui sert à justifier l’arrêt des frais ! Comment est-il calculé ?

– Le nombre de communions distribuées aux messes ? Pas toujours réaliste. Certaines personnes ne communient pas. Ex: sur 6 personnes présentes à la messe, 2 communient (papa et maman), 4 ne communient pas (enfants de moins de 7 ans).
– Les déclarations des gens ? Mais celui qui se dit non-pratiquant met les pieds à l’église quand même (baptême, communions: première et solennelle, mariage, enterrement,…).
– Le pourcentage des personnes présentes aux célébrations dominicales par rapport au total des catholiques ? C’est sans compter avec le fait qu’il y a un roulement : les 4’%, c’est pas toujours w, x, y et z mais à d’autres moments x, y, c et d.

En caractères italiques : les questions et interventions des participants.

En rouge : les précisions de Les Amis Du SPLUC

En caractères droits : les réponses données par l’abbé DEMOITIÉ, Laurent TEMMERMAN (Vicariat du temporel pour le Brabant wallon), Jean-Paul ÉTIENNE ou Christian KRÉMER

→ Ah non, il n’aurait pas dû y avoir de réponse de Monsieur Krémer, il aurait dû rester neutre !

La question de la partialité du modérateur est soulevée.
Les garanties d’impartialité sont données.

→ Moui… Indépendance du modérateur annoncée depuis janvier, mise à mal du fait que Mr. KREMER est le prédécesseur de Mr. Temmerman au temporel du Vicariat !

Intervention de l’abbé Albert-Marie DEMOITIÉ (doyen de Nivelles) :

 Le doyen de Nivelles présente les grandes orientations pastorales : (écran 3)
◦ qu’est-ce qu’une paroisse ? (écran 4)
◦ l’appel du Pape François (écran 5)

→ On peut faire dire aux propos du pape François tout et son contraire. Nous pouvons vous fournir quantité d’exemples !

◦ les Unités pastorales (écran 6) et les paroisses du centre (écran 7)
◦ le projet pastoral (écran 8) :
▪ le projet de la rue de Namur (écran 9)

-> Il y a une grande absente dans la présentation : RIEN, pas un mot, le VIDE total sur la pastorale de la paroisse du SPLUC ! Comment comprendre ce silence, sinon comme l’aveu que cette communauté bien réelle, vivante et chaleureuse est déjà morte et enterrée dans certains esprits ? Au nom des paroissiens du Spluc, nous disons que nous avons hâte d’être reçus, accueillis, entendus, écoutés par ceux qui nous ignorent. La communauté du Spluc existe, elle doit être entendue, consultée au plus VITE sur son avenir et participer à l’élaboration d’un vrai plan pastoral sur toutes les questions qui la concernent.
Il ne s’agit pas d’abord de parler du bâtiment mais des gens, des personnes. L’évêque est le successeur des Apôtres, le berger des brebis : refuser de dire aux paroissiens du Spluc quel projet pastoral il a élaboré pour eux est totalement impensable !

Questions concernant la pastorale d’ensemble et le projet « Rue de Namur » :

Y a-t-il d’autres logements (que celui du curé) dans ce projet ? Comment est-il financé ?

On projette de construire des appartements en plus sur le terrain de la cure, qui financeraient le projet, avec parkings (semi-enterrés).

→ Mais ne pourrait-on pas pousser la chose plus loin et aussi financer la restauration du Spluc ?

On veut nous masquer cette réalité ….

→ Effectivement, si on cache certaines choses, il serait bon de tout mettre à plat et de ne plus rien cacher.

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Y a-t-il déjà des plans, une évaluation financière, un promoteur ?
Non. Beaucoup trop tôt.

→ Ah ? Donc on fait tout dans le désordre… On veut vendre le Spluc, avant même de savoir où l’on va exactement rue de Namur ???

Le rôle d’une paroisse est de créer du lien.

→Oui justement, essayons de le maintenir en ne sacrifiant pas notre église et notre paroisse. Ce que nous avons, nous l’avons. Après la désaffectation, restera-il quelque chose de ce lien, de cette paroisse ?

Va-t-on construire à l’emplacement des jardins ?
Non, on respectera le gabarit des bâtiments voisins.
 Construire des locaux aux normes apporte un certain confort, ce qui est appréciable. On pourrait faire cela avec l’église du Saint-Sépulcre. Mais le dossier de la « Rue de Namur » est distinct de celui du SPLUC.

→ Distinct ?! Pourquoi nous parler de la rue de Namur alors ?! Vous n’avez pas besoin de l’argent de la vente du Spluc pour faire le projet rue de Namur et au Pt Baulers ? Ce n’est pas ce qu’on nous dit et qu’on constate.

Y a-t-il autre chose à proposer que de construire des appartements ? Il faut une concertation avec toutes les personnes concernées du voisinage.

Ah oui une CONCERTATION svp ! Pas juste de l’information qu’on nous donne au compte-gouttes.

Il faut tenir compte de la pollution conséquente avec une démolition. Est-il possible d’envisager une rénovation qui pose moins de problème qu’une destruction et construction ? Le bâtiment fait partie de notre patrimoine architectural.

Tout à fait ! Il s’agit de pollution, de patrimoine … Et la Ville dans tout ça ? Pas concernée ?

 Le point de vue du Vicariat : les appartements permettront de contribuer à rendre le projet autonome (fonctionnement de la cure et de l’église).

→ De quelle église parle-t-on ici ? Et pourquoi ne pas faire en sorte que le projet rue de Namur non seulement soit autonome mais assure aussi le fonctionnement de l’église du Spluc actuelle ?!

Témoignage d’une personne qui a découvert sa ville de Nivelles suite à une maladie grave : pour elle, une église ouverte est importante.
Les différents dossiers sont liés : démolir la cure permettrait de financer la rénovation de l’église.

Le projet de la rue de Namur devrait être tel qu’il puisse financer la rénovation du Spluc, effectivement !!!

▪ Petit-Baulers (écrans 11, 12).
Questions relatives au projet « Petit Baulers » :
Qui a fait l’avant-projet (que l’on voit sur l’écran 11) ? M. X qui est dans la fabrique de Sainte-Gertrude ? Est-ce normal ?

→ Non non pas M. X. On l’a cité nommément pendant la réunion. Pourquoi ne pas le mentionner explicitement ici ? Ca dérange ?

La fabrique du St-Sépulcre a respecté la législation relative à ce marché public. La fabrique du St-Sépulcre a pris sa décision en toute indépendance. L’architecte retenu n’est pas membre de la fabrique du St-Sépulcre.

→ Vrai, l’architecte retenu n’est pas membre de la fabrique du St Sépulcre mais lui ou son épouse est membre de la fabrique de la Collégiale. Et le président de la fabrique du St Sépulcre est aussi président de la fabrique de la Collégiale !
→ Pourrait-on connaître les noms des 5 autres architectes à qui on a proposé de répondre à l’appel d’offre ? Et comment, sur quels critères, cette liste a-t-elle été établie ?

Est-il opportun de créer un lieu de culte à cet endroit ? Y aura-t-il beaucoup de personnes qui vont y aller ? Ce lieu risque d’être aussi vide que d’autres églises. Construire une chapelle ou une église n’est pas nécessaire. Les personnes du Petit-Baulers peuvent se déplacer au centre de Nivelles.

→ Remarques tout à fait pertinentes !

On n’en sait rien et c’est notre rôle d’aller en mission ; c’est aussi une occasion de créer du lien dans ce quartier.

→ C’est bien ça le problème, on n’en sait RIEN ! C’est quand même fou de se lancer dans de tels projets en n’étant sûrs de RIEN ! Mais bon, c’est le Pt-Baulers, faites ce que vous voulez là-bas, mais ne liez pas notre Spluc là-dedans ! Ne sacrifiez pas notre communauté et notre église pour l’inconnu !

Quel est le pourcentage de catholiques actifs à Petit-Bruxelles ?

→ Petit-Bruxelles ? Encore un quatrième endroit ? 🙂 Le Pt Baulers va donc s’étendre jusqu’à Bruxelles ?! Lapsus révélateur ??? Avant d’aller jusqu’à Bruxelles, sachez que nous avons appris que le Pt Baulers devrait s’étendre dans l’avenir au-delà de la chaussée de Hal dans les terrains actuellement agricoles jusqu’à la sortie Nivelles Nord (ring ouest) ! Le nouvel hôpital de Nivelles est d’ailleurs prévu en face de ce terrain, également au-delà de la chaussée de Hal. Cela dit, en bon père de famille, la fabrique devrait réfléchir à deux fois quant à l’opportunité d’échanger au Pt Baulers leur terrain actuel (plus central, plus en vue car sur les hauteurs, et intégrant la grotte de Lourdes et la petite chapelle du Sacré-Coeur de Jésus) contre un autre moins bien situé (en face des bâtiments de la police judiciaire fédérale, moins central, plus bas) et quatre fois plus petit (même s’ils tirent de cet échange une soulte de 100.000€), quitte à vendre les 3/4 de l’actuel terrain dont le prix de vente pourrait servir en partie à la construction de la nouvelle église qui pourrait très bien se situer tout près de la chapelle existante et de la grotte.

Beaucoup de baptêmes célébrés viennent de là. Une présence doit être assurée sur place.

→ Mais non, une présence ne DOIT pas y être assurée. Elle PEUT l’être ! Il n’y a pas d’obligation. Ce n’est qu’une possibilité. En plus, vous ne répondez pas à la question posée…

La création d’espaces communautaires est de la responsabilité de la commune : crèche ou école. Le bourgmestre Monsieur HUART fait remarquer que la crèche existe déjà, que l’école est prévue et qu’il y a déjà des commerces.

Fort bien.

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Quel financement pour ce projet ?
Le financement est à l’étude. La fabrique d’église dispose déjà d’un terrain.

→ Permettez-nous de préciser un peu les choses. Le financement est déjà bien étudié en fait. Sans entrer trop dans les détails, il se base sur l’espoir de la fabrique d’obtenir 770.000 € de la vente du SPLUC. A peu près 120.000 € seraient remboursés à la Ville (remboursement d’un prêt suite aux réparations passées, toujours en cours). 100.000 € proviendraient d’une soulte résultante d’un échange de terrains au Pt Baulers. Et pour le reste, il y aurait une ou l’autre donation faites à Malines-Bruxelles qui pourraient servir dans le cas présent. En tout, on devrait arriver à 1.150.000 €, la somme requise pour le projet de construction de la nouvelle église au Pt Baulers.

Il faut sortir des schémas anciens en essayant d’innover.

→ Moui, quels schémas anciens ? On veut encore nous culpabiliser. Nous faire passer pour des hommes de Cro-Magnon. Et innover quoi ? Ce n’est pas parce qu’on veut garder notre ancienne église que notre regard n’est pas vers l’avenir.

On est inquiet à propos du Saint-Sépulcre. Va-t-on financer ce projet « Petit-Baulers » par la vente du St-Sépulcre ?

→ Bien sûr que l’idée est de financer le Pt-Baulers par la vente du Spluc ! Il y en a qui ne l’avait pas encore compris ?

 L’abbé DEMOITIÉ évoque enfin la vie paroissiale du St-Sépulcre qui doit être maintenue mais l’église pose problème.

→ L’église pose problème dans les esprits. Arrêtons de rabâcher les problèmes, trouvons des solutions !

Intervention de Jean-Paul ÉTIENNE (président de la fabrique d’église) :

 Quel avenir pour le SPLUC ? (écran 15)
 L’histoire de la paroisse :
◦ La paroisse au fil des siècles (écran 16)
◦ Historique du monument (écran 17)
 L’église aujourd’hui (écrans 18 à 23)
 La responsabilité de la fabrique d’église (écran 24)
 Exploration des possibilités d’avenir (écrans 25 à 27)
 Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? (écran 28)
 Conséquences des différentes solutions possibles :
◦ maintien en l’état et restauration (écran 29)
◦ maintien en l’état pendant 2 ou 3 ans (écran 30)
◦ désaffectation partielle (écran 31)
◦ désacralisation et désaffectation totales (écrans 32 et 33).
Questions relatives à l’avenir de l’ église du St-Sépulcre :
Quel serait le prix de vente d’une église ou de sa destruction ?
Difficile de répondre à cette question. Prix estimé par le comité d’acquisition : 770.000 €. La valeur du bâtiment dépend aussi de ce que l’on peut y faire. Lorsque la fabrique aliène un patrimoine immobilier, elle doit l’investir et ne peut s’appauvrir.

→ 770.000 € pour un si gros bâtiment ? Estimé par le comité d’acquisition ? Ou par l’acheteur dont tout le monde parle à Nivelles ? Votre réponse : « La valeur du bâtiment dépend aussi de ce que l’on peut y faire » semble nous dévoiler la vérité.
→ Vous dites « Lorsque la fabrique aliène un patrimoine immobilier, elle doit l’investir et ne peut s’appauvrir. » Vous voulez donc bien vendre notre église pour faire le Pt Baulers.

Est-il possible de refaire le projet prévu en 2011 ?

→ Oui il suffit de le vouloir ! Question de volonté.

L’église a de très beaux vitraux : il est important de garder ce patrimoine.

→ On est tous d’accord là-dessus. Enfin, on l’espère.

Un travail de recherche a été mené pour connaître les donations qui ont été faites : l’église appartient au public. Pourquoi le clergé se l’approprie-t-il ?

→ Excellente remarque :
Avec quels deniers cette église a-t-elle donc été construite ?
Donation de terrain par les frères Demulder (à la Fabrique et à la Ville) : en fait le terrain sur lequel est construite l’église (et 10 mètres partout autour de l’église) vient d’une donation de Mr. Demulder en 1885. La rue Laurent Delvaux et la rue Cardinal Mercier ont aussi été données par Mr. Demulder, à la Ville cette fois.
Construction de l’église : 159.420 fr
– Participation de l’État à hauteur de seulement 1/6 (soit 26.500 fr) après moultes allers-retours et refus
– La commune n’a donné qu’1/10 des 100.000 fr initialement projetés (soit 10.000 fr)
– Tout le reste :
●Souscriptions et dons particuliers 53.000 fr
●Part de la Fabrique 15.000 fr
●Matériaux vieille église et terrain 8 ares : 22.000 fr
Et l’évêché, parmi les donateurs, il est où ???

La fabrique ne peut pas faire ce qu’elle veut et la décision n’est pas de l’ordre du caprice. Il faudra respecter les lois.

→ Réponse fort simple. Qui fait fi des 6 actes de donation des Demulder ! Et des autres donateurs !

Nous ferons tout ce qui est possible pour vous empêcher de vendre.

→ Oui, nous ferons tout ce qui est possible pour empêcher la vente. Laissez-nous notre Spluc, on travaillera à sa restauration.

Il faut un projet pour pouvoir maintenir cette église. Pourquoi avoir attendu tant de temps pour tenir ce genre de réunion ?

→ Oui, pourquoi ce silence ? Pourquoi cette opacité ? Oui, il nous faut un projet pour pouvoir maintenir cette église ! Réfléchissons-y ensemble. Trouvons-le !

Il faudra prendre du temps pour arriver à une solution.

→ Oui, nous espérons qu’on le prendra ce temps, et même qu’on nous le donnera ! C’est ce qu’on demande.

Il y a eu des articles dans la presse et ainsi les
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riverains ont été prévenus de ce qui se passait. L’alternative de vendre avec charges conserve le patrimoine.

NON nous n’avons pas été prévenus comme il se doit !!! Le moyen de la presse est-il une façon de prévenir ses paroissiens ? Et même les riverains ? Quelle image leur donne-t-on à ces riverains ?
Est-on vraiment certains qu’une vente avec charges conservera le patrimoine ? Et si le promoteur qui achète revend à un autre ? Cet autre sera-t-il tenu de respecter les charges ?

Quand le Vicariat allait-il venir vers les riverains ?
C’est l’intervention auprès de Mgr HUDSYN qui a permis la réunion d’aujourd’hui.

→ Merci de le reconnaître, MERCI de reconnaître que c’est suite à la rencontre initiée par quelques paroissiens auprès de Mgr. Hudsyn que l’idée de la présente réunion est née dans l’esprit de Mgr. Hudsyn.

Le président de la fabrique reconnaît que la réunion aurait probablement pu être organisée plus tôt.

MERCI de le reconnaître. Faute avouée est à moitié pardonnée. Maintenant rendez-nous aussi justice svp. Car nous subissons un préjudice de ne pas avoir été informés à temps et de ne pas avoir pu ainsi nous mobiliser à temps pour trouver une autre solution que celle que vous nous proposez maintenant.

La part des cultes dans le budget de la commune est très faible ! La restauration de l’église pourrait se faire par phases dans le temps, ce qui serait plus supportable pour le budget.

→ Un devis très estimatif des coûts de réparation datant de 2008 fait par un architecte existe. Ce devis divise les travaux en 4 phases de différentes importances allant de

– phase 1 (340.000 euros*) : à mettre en oeuvre avec diligence avant que des problèmes, dégâts ou détériorations plus graves ne soient à déplorer.
– phase 2 (125.000 euros*) : à mettre en oeuvre rapidement, mais sans réelle urgence.
– phase 3 (124.000 euros*) et la phase 4 (68.500 euros*) : à mettre en oeuvre selon les nécessités.

* : chiffres 2008, hors TVA, honoraires architecte et coordinateur sécurité/santé et frais

La part faible dans le budget communal est certes valable pour les dépenses ordinaires. À l’extraordinaire, le point de vue change. On est toujours en train de rembourser un emprunt …. Il faut aller dans le sens d’une autonomie.

Examinons donc la question :

→ Tiré de « Fabriques d’églises, le grand lifting » Trends Public Sector, mars 2017 N°16 http://actions.trends.levif.be/actions/trends/publicsector/archive/2017-03/index.jsp  :

Les dépenses ordinaires représentaient 42,5 millions d’euros pour les communes wallonnes en 2009, soit à peine 0,5% du total des dépenses communales. Ce montant varie évidemment d’une commune à une autre. Mais il représentait, en moyenne, 12,30 euros par habitant cette année-là. Ce chiffre est relativement stable car ces frais ne varient pas beaucoup d’année en année. Les communes ne peuvent cependant pas faire l’impasse sur ce type de dépenses. Elles sont obligées de les éponger si ces frais sont correctement justifiés.

Les dépenses extraordinaires. Les communes peuvent décider de s’en acquitter ou non, de retarder ou de planifier les dépenses. Selon l’UVCW, ces dépenses extraordinaires représentaient un total de 40 millions d’euros pour les communes wallonnes en 2009. Soit 2,5 % des dépenses extraordinaires totales de ces communes. Cela représentait 11,60 euros par habitant cette année-là. Nonante-six pour cent de ce dernier montant concernent l’Eglise catholique.

→ D’après les données obtenues de la Ville de Nivelles, en 2018 les cultes (tous cultes réunis : 8 fabriques d’églises catholiques, Synode de l’Eglise Protestante Unie de Belgique, Eglise Réformée de l’Alliance) ne représentaient que 0,96 % soit moins d’1 % !!! des dépenses ordinaires de la Ville. Pour être précis 363.895 € sur 38.038.879 €.

Et dans une première approximation (i.e. en ne tenant pas compte de frais de fonctionnement et des intérêts et capitaux des emprunts à charge de la commune – par manque de précision et incohérence des données reçues de la part de la commune que nous ne manquerons pas d’éclaircir plus tard), on notera que, parmi tous ces cultes, la part de la Fabrique d’église Saint-Sépulcre ne représentait que 14,83 % en 2017 et 6,74 % en 2018, soit donc sur le budget ordinaire de la Ville 0,14 % en 2017 et 0,06 % en 2018. Peanuts donc ! En chiffres : 45.884 € et 19.482 €.

Par comparaison, la part de la Fabrique d’église de la Collégiale représentait 47,63 % en 2017 et 2018, soit sur le budget ordinaire de la Ville 0,46 %. En valeurs absolues : 147.331 € et 137.725 €.

En prenant une population de 28.000 habitants à Nivelles, si on considère 4 % de pratiquants, soit 1.120 pratiquants à Nivelles, le coût de tous les cultes par pratiquant serait de 325 € (si seuls les pratiquants paieraient). Le montant des dépenses ordinaires de tous les cultes par habitant : 13 €/hab/an.

Coût (budget ordinaire) du St-Sépulcre par habitant : 0,7 €/hab/an !!! Peanuts !!! Doit-on vraiment batailler pour des montants si faibles ?

Notons aussi que les subventions pour la laïcité (non reprise comme cultes mais dans la culture) se montent à 28.000 € par an.

A noter aussi que les dépenses ordinaires pour l’éclairage, l’eau, et le combustible de chauffage dans l’église du Spluc se montaient en 2016 à environ 12.000 € pour l’année entière et étaient budgétées pour 2017 à 17.500€ par an.

Ce qui ne représente in fine pas une somme si démesurée au vu du volume de l’édifice. Nous demandons à titre de comparaison à connaître les chiffres pour la Collégiale !

Côté budget extraordinaire, voici selon les données que nous avons pu récolter, une représentation des dépenses extraordinaires :

A noter aussi un financement de 1.200.000 € alloué à la rénovation de l’église et cure de Thines, subsidié à hauteur de 660.000 € par la Région et 540.000 € par la Ville de Nivelles.

Il y a beaucoup de personnes présentes aujourd’hui, ce qui prouve un réel engagement des paroissiens. L’élément financier est important. La ville de Nivelles ne veut pas investir. Qui a un million d’euros à mettre sur la table ?

→ Effectivement nous étions plus de 200.
→ Oui il y a un réel engagement des paroissiens. Merci de le reconnaître.
→ Mais pourquoi donc la Ville ne veut-elle pas investir ?
Pour rappel (tiré de « Fabriques d’églises, le grand lifting » Trends Public Sector, mars 2017 N°16 ), les dépenses ordinaires représentent à peine 0,5% du total des dépenses communales, en moyenne, 12,30 euros par habitant par an. Les dépenses extraordinaires représentent 2,5 % des dépenses extraordinaires totales des communes, soit 11,60 euros par habitant par an.
→ Cherchons l’argent, mais nous ne sommes pas obligés de tout rénover en un coup.

Beaucoup de monde aujourd’hui, ce qui n’est pas le cas tous les dimanches à Saint-Sépulcre. Ce qui se passe maintenant est douloureux. La mission de l’Église est-elle de conserver un musée ou d’évangéliser ? L’Église est riche de son patrimoine : allons-nous le laisser nous écraser ? Allons-nous mettre des barrières autour de l’église avec un panneau « chutes de pierres » : est-ce cela l’image de l’Église ?

Ici nous insérons un texte reçu d’un admirateur de notre combat :

« « Voici l’intervention pour laquelle le compte-rendu s’est montré le plus généreux (il lui consacre plus de quatre lignes, la moyenne étant de une à deux lignes).
Elle est la plus idéologique qui se soit exprimée ce soir-là et elle émane d’une personne qui a la réputation d’être un ami intime de l’évêque. Elle a provoqué un certain remous dans l’assemblée, mais n’a suscité aucune réaction de la part des organisateurs. Je lui apporte une ébauche de réponse parce qu’il me semble qu’elle est un nœud autour duquel les débats pastoraux aussi bien que temporels devraient se nouer :
« Beaucoup de monde aujourd’hui, ce qui n’est pas le cas tous les dimanches à Saint-Sépulcre. Ce qui se passe maintenant est douloureux. La mission de l’Église est-elle de conserver un musée ou d’évangéliser ? L’Église est riche de son patrimoine : allons-nous le laisser nous écraser ? Allons-nous mettre des barrières autour de l’église avec un panneau « chutes de pierres » : est-ce cela l’image de l’Église? »

Voici mon ébauche de réponse à la question « La mission de l’Église est-elle de conserver un musée ou d’évangéliser ?  »
La mission de l’Eglise est certes l’évangélisation, mais ce serait un peu court de la limiter à ce seul aspect de son activité multiforme.
La mission de l’Eglise, c’est aussi le rassemblement des fidèles dans des lieux où cette évangélisation prend corps et montre le fruit qu’elle a produit.
Ces lieux privilégiés, nous les connaissons bien, ce sont nos églises et certaines d’entre elles sont millénaires.
« Eglise » du latin « ecclesia » qui signifie « rassemblement ».
Nos églises sont de formidables témoignages de l’action évangélisatrice et du dynamisme (du grec « dunamis » qui désigne, dans le Nouveau-Testament, l’Esprit-Saint sans qui il n’y a pas d’évangélisation) de nos ancêtres, sans qui nous ne serions pas là.

Désigner nos églises par le mot « musée », c’est en réduire volontairement la définition. Mais j’accepte volontiers de dire qu’elles sont aussi des musées et que ce titre leur vaut le respect des amoureux du patrimoine, l’affection des amateurs d’art et qu’il engage la responsabilité des pouvoirs publics à leur égard.
Les églises sont les espaces indispensables de la célébration de notre vivre-ensemble comme les enfants d’un même Père que nous chérissons de façon visible, aux yeux de tous -et ceci n’est pas la moindre facette de l’action évangélisatrice de l’Eglise- à travers le culte que nous lui rendons dans l’eucharistie.
C’est aussi le lieu de célébration des différents sacrements qui ponctuent les grands événements de la vie: baptêmes, communions, mariages, ordinations, enterrements et de fêtes et prières diverses.
Musée, mais aussi salle de concert ou s’expriment habituellement ou plus exceptionnellement quantités de musiciens et chanteurs. Salle de récitals pour des poètes, des acteurs, etc

Vous dites encore : »L’Église est riche de son patrimoine : allons-nous le laisser nous écraser ? »
Je vous réponds : « Le patrimoine ne nous écrase pas, bien au contraire il nous allège! Imaginez que nous devions créer sans cesse, à neuf, les moyens de l’évangélisation, de la catéchèse et du culte! ll nous faudrait sans cesse innover, produire des efforts hors de notre portée, de nos moyens humains. C’est une utopie dévastatrice que vous proposez là!
Nous bénéficions heureusement de l’apport considérable de nos prédécesseurs dans la foi et vous voudriez pratiquer la tabula rasa de tout ce patrimoine? C’est une attitude proprement révolutionnaire. Au nom de qui voulez-vous faire cette révolution? »

« Allons-nous mettre des barrières autour de l’église avec un panneau « chutes de pierres » : est-ce cela l’image de l’Église ? »
Ici, je vous répondrai simplement : »Maçons, retroussez vos manches et mettez-vous à l’ouvrage… »

Les communautés qui fréquentent les églises sont assez différentes. L’église dépérit de l’intérieur.

Normal, si on la laisse dépérir…

C’est dommage que la piste de 2011 n’ait pas abouti.

→ Rien ne nous empêche de revoir la piste de 2011.

Pourquoi ne pas faire que des appartements rue de Namur pour conserver ici un lieu de culte ?

→ Bonne idée, maintenir un lieu de culte au Spluc, et des appartements à la rue de Namur. Tout le monde serait content !

Pourquoi est-ce un entrepreneur qui a fait l’offre, souvent moins respectueux du patrimoine qu’un architecte ?

La proposition a été faite par un entrepreneur et un architecte.

→ On peut connaître les noms ?

Retour sur l’écran 18. Il pleuvait à l’intérieur alors que la toiture avait été réparée. À l’époque a été formulée l’idée de créer une salle multiconfessionnelle mais on n’a pas été assez loin dans la réflexion. Les communes doivent aussi développer des idées.

→ Oui la commune, on aimerait avoir votre avis ! On ne vous a pas beaucoup entendus durant la réunion…

Si on ajoute 23 appartements, il y aura des problèmes de mobilité dans le quartier.

→ Ca, c’est certain !

Les pouvoirs publics devront faire une étude de mobilité. Il risque aussi d’y avoir des problèmes de stabilité étant donné la nature du sol pour les maisons tout autour. Ces problèmes devront être pris en charge par les entrepreneurs éventuels.

Et oui, ça se complique on dirait… Nous nous permettons de reprendre ici les propos d’un ingénieur des Mines présent à la réunion : « …alluvions de la Thines, sables, limon, argiles et graviers, risques de changement de répartition des poids, mouvements des sols, contraintes transversales, risques d’instabilité des maisons alentours, jauges de contrainte à installer au frais de l’entrepreneur dans chacune des maisons autour, avec obligation dans les permis délivrés de renverser la charge de la preuve des dégâts occasionnés. »

Une piste ignorée en matière de financement, c’est le financement privé.

→ Le financement privé. Mais bien sûr, on y pense… Laissez-nous du temps et on va vous surprendre !

On demande trois ans pour trouver des solutions. Des idées peuvent être formulées. On demande un lieu où ces idées pourraient être exprimées. L’évêque va-t-il nous accorder cette possibilité ? C’est aussi le rôle du président de la fabrique, pour trouver une solution ensemble.

TRAVAILLONS ENSEMBLE. METTONS NOS FORCES EN COMMUN. Arrêtons de dépenser tant d’énergie à batailler chacun dans son rang. On a déjà perdu 4 mois. Il est temps de travailler ensemble. Nous allons redynamiser le quartier en plus de restaurer le Spluc !

Qu’est-ce que la vente de la cure ou un projet immobilier rue de Namur pourraient produire comme argent ?
Cet argent ne peut pas être utilisé pour rénover notre église ; cette charge incombe légalement aux communes.

→ FAUX ! La charge de rénovation de l’église incombe d’abord à la fabrique, mais si la fabrique ne s’en sort pas, la commune doit alors y subsidier. La fabrique ne peut pas s’appauvrir, certes. Mais si elle fait du bénéfice, elle peut l’utiliser à rénover l’église.
→ La commune est là pour subsidier en cas de besoins de la fabrique. Et elle y est OBLIGEE pour les dépenses ordinaires bien justifiées ! Pour les dépenses extraordinaires (grosses réparations, rénovations), les communes peuvent décider de s’en acquitter ou non, de retarder ou de planifier les dépenses.

Avant de venir avec des solutions, il faut d’abord vérifier qu’elles sont réalisables : c’est pour cela que les paroissiens n’ont pas été immédiatement informés.

→ Moui. Un peu maigre, l’explication.

Attendre deux-trois ans ?

→ Oui les 2-3 ans pendant lesquels vous avez tardé à prévenir les paroissiens. Mais ce ne sera pas une attente passive, mais bien un travail actif avec solution.

L’état de l’électricité aujourd’hui pourrait conduire les pompiers à ne plus autoriser l’accès au public. Des travaux devront être envisagés.

→ Ben oui, si l’électricité doit être mise aux normes, il faudra le faire. Si votre maison n’est pas aux normes, vous faites ce qu’il faut pour qu’elle le devienne, vous ne la vendez pas pour autant, vous ne la fermez pas pour autant, vous la remettez aux normes !

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Pour la fabrique, vendre un bien pour rénover une église, ce n’est pas s’appauvrir.

→ Effectivement, ce n’est qu’un transfert de valeur. Et mieux encore, si on arrivait à faire un projet immobilier qui rapporte, on pourrait utiliser les bénéfices pour rénover l’église.

Intervention de l’abbé Éric Mattheeuws (adjoint de l’évêque) :
 Mgr HUDSYN n’a pas encore décidé.
 Il y a beaucoup de monde aujourd’hui. C’est un signe de l’importance des enjeux.

→ Effectivement

La foi c’est plus que des pierres mais la foi parle aussi à travers les pierres. On touche donc à des choses très complexes ; il faut tenir compte de beaucoup d’aspects différents.

→ Effectivement !

 Quelles que soient les suites à donner, les acteurs qui ont travaillé sur ces dossiers l’ont fait de manière très sérieuse, et sans intérêt personnel ; ils doivent être remerciés.

→ Alors continuons à bien faire les choses, et à les faire mieux encore !

 Le propre d’une religion est aussi de relier différents ordres de réalité : le temporel et le pastoral. Au-dessus de tout il faut que les décisions prises dans l’Église soient au service de la Mission, ce qui nous dépasse. C’est le rôle de l’évêque de décider.

Compte-rendu rédigé par Luc DOSSIN et Jean-Claude FLÉMAL, chargés de mission pour le Vicariat du Brabant wallon.

→ En rouge, les commentaires et précisions sont faites par Les Amis Du SPLUC.

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Nous ajouterons que beaucoup de personnes ne comprennent pas qu’on vende une église pour en construire une autre. On ne comprend pas cette pastorale. Détruire pour reconstruire. Si on n’a pas l’argent, en bon père de famille on ne construit rien de nouveau alors.






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